Dimanche du paralytique

Textes liturgiques

Tropaire, ton 3 dimanche, la Résurrection

Que les cieux se réjouissent, / que la terre soit dans l’allégresse. / Car le Seigneur a déployé la force de son bras, / par la mort Il a terrassé la mort, / et s’est fait le premier-né d’entre les morts. / Il nous a délivrés des entrailles des enfers // et Il a accordé au monde la grande miséricorde.

Tropaire, ton 3 saint apôtre Simon

Ô saint apôtre Simon, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, // pour qu’Il accorde à nos âmes la rémission de nos péchés.

Kondakion, ton 3 du paralytique

À mon âme tristement paralysée / par mes péchés et mes transgressions / veuille, ô Christ, comme au Paralytique de jadis, / accorder la guérison, en ta divine providence, / afin que, délivré, je puisse te chanter : // Dieu de tendresse, gloire à ta puissance infinie.

Gloire…

Kondakion, ton 2 saint apôtre Simon

Dans nos louanges proclamons bienheureux l’apôtre Simon / qui a édifié les âmes remplies de piété aux enseignements de la sagesse ; / car maintenant il se tient devant le trône de gloire / et se réjouit avec les anges incorporels, // intercédant sans cesse pour nous tous.

Et maintenant…

Kondakion, ton 8 Pâques

Tu es descendu, ô Immortel, dans le tombeau, / mais Tu as détruit la puissance des enfers / et Tu es ressuscité en vainqueur, ô Christ Dieu. / Aux femmes myrrhophores Tu as annoncé : réjouissez-vous, / et à tes apôtres Tu as donné la paix, // Toi qui accordes à ceux qui sont tombés la résurrection.

Lectures du jour

Lecture des Actes des Apôtres (Ac IX,32-42)

En ces jours-là, comme Pierre visitait tous les saints, il descendit aussi chez ceux qui demeuraient à Lydda. Il y trouva un homme nommé Énée, couché sur un grabat depuis huit ans, et paralytique. Pierre lui dit : « Énée, Jésus Christ te guérit. Lève-toi, et arrange ton grabat ». Et aussitôt il se leva. Tous les habitants de Lydda et de la plaine du Saron, ayant vu cela, se convertirent au Seigneur.

Il y avait à Joppé, parmi les disciples, une femme nommée Tabitha, ce qui se traduit par Dorcas : elle faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes. Or, en ce temps-là, elle tomba malade et mourut. Après l’avoir lavée, on la déposa dans une chambre haute. Comme Lydda est près de Joppé, les disciples, ayant appris que Pierre s’y trouvait, envoyèrent deux hommes vers lui, pour le prier de venir chez eux sans tarder. Pierre se leva, et partit avec ces hommes. Lorsqu’il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l’entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu’elle était avec elles. Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux, et pria ; puis, se tournant vers le corps, il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s’assit. Il lui donna la main, et la fit lever. Il appela ensuite les saints et les veuves, et la leur présenta vivante. Cela fut connu de tout Joppé, et beaucoup crurent au Seigneur.

Lecture de l’Évangile selon Saint Jean (Jn.V,1-15)

En ce temps-là, à l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Bethzatha, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau ; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l’eau, et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie.

Il y avait là un homme malade depuis trente-huit ans. Jésus, l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et, pendant que j’y vais, un autre descend avant moi ». « Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton grabat, et marche ». Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son grabat, et marcha. C’était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : « C’est le sabbat ; il ne t’est pas permis de porter ton grabat. » Il leur répondit : « Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton grabat, et marche ». Ils lui demandèrent : « Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton grabat, et marche ? » Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était, car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu.

Plus tard, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : « Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. » Cet homme s’en alla, et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.

À la place de « Il est digne… »

L’ange clama à la pleine de grâce : ô Vierge pure, réjouis-toi, je te redis : réjouis-toi, ton fils est ressuscité, du tombeau le troisième jour relevant les morts ; peuples, soyez dans l’allégresse. Resplendis, resplendis, Nouvelle Jérusalem ! Car la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Danse maintenant Sion et sois dans l’allégresse. Et toi, Mère de Dieu très pure, réjouis-toi de la résurrection de celui que tu as enfanté.


Commentaire sur le quatrième dimanche de Pâques – du Paralytique

Ce jour, quatrième dimanche de Pâques, nous faisons mémoire du Paralytique et célébrons un tel miracle comme il se doit.

A la piscine Probatique le Christ, en sage médecin, a guéri le Paralytique par son seul verbe souverain.

Ce miracle a été placé ici parce que le Christ L’a fait au temps des Cinquante Jours, la Pentecôte hébraïque. Monté à Jérusalem pour la fête, Il se rendit à la Piscine aux cinq portiques, édifiée par Salomon et appelée également Piscine Probatique, parce que c’est là qu’on lavait les entrailles des brebis immolées en sacrifice dans le Temple. C’est là aussi que se trouvait guéri le premier qui entrait lorsque l’eau était agitée par l’Ange une fois l’an. le Christ trouve donc là un homme de trente-huit ans, qui gît dans l’attente que quelqu’un le mette à l’eau.

Par là nous apprenons quel bien sont l’endurance et la patience. Et, puisqu’il devait nous donner un baptême capable de laver toute faute, Dieu a montré dans l’ancienne Alliance que des miracles pouvaient être produits par l’eau, afin que, lorsque viendrait le Baptême, on fût enclin à le recevoir. Jésus s’approche donc de ce Paralytique, appelé Jaros ou de quelque nom approchant, et l’interroge. Celui-ci Lui expose le fait qu’il n’a personne pour l’aider. Et Jésus, sachant à quel point cet homme est consumé par l’infirmité, lui dit: « Prends ton grabat et marche ». Aussitôt il recouvre la santé et, prenant sa couche sur ses épaules, afin que cela ne paraisse pas une illusion, il marche jusque chez lui. Mais comme c’est le sabbat, les Juifs l’empêchent de faire cette marche. Lui, il se retranche derrière Celui qui l’a guéri, puisqu’Il lui a dit de marcher un jour de sabbat ; toutefois il ne sait pas qui Il est. Car Jésus, dit l’Evangile, avait disparu dans la foule qui se pressait en ce lieu.

Plus tard, Jésus le trouva dans le Temple et lui dit : «Te voilà guéri, ne pèche plus désormais, de peur qu’il ne t’arrive plus grande infirmité !» Ceux qui rapportent ces paroles du Christ ont omis de dire que cet homme fut justement celui qui plus tard devait donner un soufflet à Jésus lorsqu’il comparut devant le grand prêtre Caïphe : il devait donc trouver en l’au-delà, dans le feu éternel, une épreuve plus terrible que la paralysie et être châtié non pas trente-huit ans, mais pour l’éternité. Ainsi le Seigneur a bien montré que l’infirmité de la paralysie lui était arrivée à cause de ses péchés.

Cependant toute maladie ne vient pas du péché, elle peut provenir d’une cause naturelle, que ce soit la gloutonnerie ou le manque d’appétit, ou pour bien d’autres raisons. Or le Paralytique, ayant appris que c’était Jésus qui l’avait guéri, l’a fait savoir aux Juifs. Et ceux-ci, incités à le punir, cherchaient à faire mourir le Christ, parce qu’il avait violé le sabbat. Jésus eut de nombreuses discussions avec eux, soutenant qu’il est juste de faire du bien même le jour du sabbat ; qu’Il était Lui-même, étant l’égal du Père, Celui qui avait demandé d’observer le sabbat; et qu’à Son exemple Il agissait encore.

Il faut savoir que ce paralytique est différent de celui qui nous est présenté en Matthieu, car cela se passe à l’intérieur, qu’il y a des gens pour l’aider et que Jésus lui dit seulement: «Tes péchés te sont remis !» Le miracle qui nous occupe s’accomplit au Portique de Salomon, et l’infirme n’a personne pour l’aider, comme dit le Saint Evangile. Dans les deux cas cependant il porte son grabat.

La guérison est fêtée à ce moment parce qu’elle a été opérée durant la période des Cinquante Jours, de même que la conversion de la Samaritaine et la guérison de l’Aveugle. Thomas et les Myrophores, nous les fêtons pour confirmer la Résurrection du Christ d’entre les morts ; les autres événements, jusqu’à l’Ascension, sont là parce qu’ils se sont produits à diverses occasions durant le temps des Cinquante Jours, la Pentecôte hébraïque ; et parce que Jean les mentionne à peu près dans cet ordre.

Cette vie de Saints est tirée du : « Pentecostaire », Diaconie Apostolique 1993

Un avis sur « Dimanche du paralytique »

  1. Christ est Ressuscité!
    Merci à Père Alexandre, à André et Juliana pour le chant et à toutes et tous qui oeuvrent pour nous faire parvenir ces enseignements!
    Bonne semaine du Paralytique et bonne continuation dans la lumineuse quarantaine!

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